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Contre le jihadisme, il faut «expérimenter le dialogue et la médiation», dit Bakary Sambe du Timbuktu Institute

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Au nord du Bénin, le chômage n’est pas la seule cause de la radicalisation de certains jeunes qui basculent dans le jihadisme, affirme le Timbuktu Institute. Au terme d’une longue enquête dans trois départements du nord du Bénin, aux confins du Burkina Faso et du Niger, cet institut publie un rapport intitulé Au-delà de la criminalité, qui montre que l’approche criminologique ne suffit pas pour combattre le phénomène jihadiste. Professeur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal, Bakary Sambe est le directeur régional du Timbuktu Institute et le fondateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique. RFI : Dans votre enquête très fouillée – près de 300 interviews étalées sur plus d'un an – vous dites que le chômage des jeunes est un facteur essentiel de la radicalisation et un responsable associatif de Djougou vous dit : « pour avoir du travail, il faut connaître quelqu'un qui est proche du pouvoir, sinon on n'en trouve pas ».Bakary Sambe : Oui, des jeunes des communautés