Invité Afrique

Informações:

Sinopsis

Du lundi au vendredi, Christophe Boisbouvier reçoit un acteur de l'actualité africaine, chef d'Etat ou rebelle, footballeur ou avocate...L'invité Afrique, c'est parfois polémique, mais ce n'est jamais langue de bois.

Episodios

  • Sécession du Katanga: «Les responsables français ont apporté une aide essentiellement clandestine»

    22/06/2024 Duración: 05min

    C'est un aspect méconnu de l'histoire de la sécession katangaise, dans le Congo du tout début des années 60. Pour renforcer l'influence française en Afrique centrale, plusieurs responsables du pouvoir français de l'époque ont souhaité accompagner, soutenir Moïse Tshombé qui cherchait à se détacher de la capitale, Léopoldville... Et ils l'ont fait au prix d'une véritable confrontation entre des mercenaires et les Nations unies. Cette histoire de transfert d'armes, de bras de fer diplomatique et d'espions est racontée dans un livre qui vient de sortir aux éditions Perrin : Katanga ! La guerre oubliée de la Françafrique contre l'ONU. Son auteur, Maurin Picard, est notre invité ce matin. Il répond à Laurent Correau.

  • Mokgweetsi Masisi, président du Botswana: «Nous allons tout faire pour devenir des fabricants de vaccins»

    21/06/2024 Duración: 05min

    Plus d'un milliard de dollars pour accélérer la production de vaccins sur le continent africain. C’est l’une des annonces faites le jeudi 20 juin lors du Forum mondial pour la souveraineté et l'innovation vaccinales, qui s’est tenu à Paris. Un sommet pour faciliter l’accès aux vaccins et à leur fabrication en Afrique. La question de l'inégalité de l'accès aux vaccins sur le continent africain a été mise en lumière par la pandémie de Covid-19. Aujourd’hui encore, le continent est confronté à une pénurie de vaccins contre le choléra. Parmi les présidents africains présents lors de ce sommet : celui du Sénégal, du Ghana, du Rwanda et du Botswana. Le président botswanais Mokgweetsi Masisi est notre invité ce matin. Il répond aux questions d’Alexandra Brangeon. RFI : Monsieur le Président, pourquoi cette question de fabrication locale de vaccin est importante pour le Botswana ?Mokgweetsi Masisi : C’est très important pour le Botswana de pouvoir accéder à des vaccins et de pouvoir les produire localement, parce que

  • Marie-Ange Saraka-Yao (Gavi): «La souveraineté vaccinale des Africains commence aujourd'hui»

    20/06/2024 Duración: 13min

    La levée de plus d'un milliard de dollars pour accélérer la production de vaccins en Afrique... c'est l'enjeu du forum mondial qui se tient le jeudi 20 juin 2024 à Paris, en présence des chefs d'État de France, du Sénégal, du Ghana, du Rwanda et du Botswana. À l'heure actuelle, l'Afrique ne produit que 1% des vaccins qu'elle utilise. Les investisseurs qui veulent se lancer sont donc devant un marché immense. Mais comment les accompagner ? Marie-Ange Saraka-Yao est, au sein de l'alliance Gavi pour les vaccins, la directrice générale pour la mobilisation des ressources et la croissance ; elle explique la stratégie des cinq années à venir. RFI : Quelle est la stratégie pour les cinq ans à venir que vous allez dévoiler ce jeudi au Forum ?Marie-Ange Saraka-Yao : Alors, cette stratégie consiste principalement à montrer comment on peut accélérer l'accès aux vaccins sur les cinq prochaines années. Et elle se résume ainsi : vacciner plus d'enfants le plus rapidement possible. Gavi, l'Alliance du vaccin pour laquelle j

  • Visite du président sénégalais à Paris: «Une première rencontre avec Emmanuel Macron dans un contexte assez particulier»

    19/06/2024 Duración: 10min

    Le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye est attendu ce mercredi soir à Paris et déjeunera demain jeudi à l'Elysée avec son homologue français Emmanuel Macron. Il s'agit de sa première visite en France depuis son élection. Il y a un mois, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a été virulent contre le chef d'Etat français. Cette charge verbale va-t-elle laisser des traces ? Décryptage avec Pape Ibrahima Kane, expert des questions régionales africaines, en ligne de Dakar. RFI : Pour sa première visite hors du continent, le président Diomaye Faye choisit la France, est-ce que c'est un signe politique ou le fruit du hasard de ce Forum mondial sur la souveraineté vaccinale ?Pape Ibrahim Kane : C'est à la fois le fruit du hasard, mais je pense qu'il était nécessaire, vu l'histoire des relations entre le Sénégal et la France, qu’Emmanuel Macron soit le premier président occidental que le président Diomaye Faye rencontre, parce qu'ils ont quand même beaucoup de choses à se dire.Les deux hommes se

  • Bakary Sambe: Au Sénégal, «Il y a une nette prise de distance des jeunes vis-à-vis du discours religieux classique»

    18/06/2024 Duración: 04min

    « Place et rôle des acteurs religieux dans le jeu électoral au Sénégal » : c’est le titre de la dernière étude produite par le Timbuktu Institute. Dans un pays où l’influence des leaders religieux, particulièrement des confréries soufies tidiane et mouride, est importante notamment lors des crises sociales, cette étude montre que les nouvelles générations d’électeurs, si elles respectent les religieux, cherchent également à gagner en indépendance et faire leurs propres choix. Les confréries sont donc directement confrontées à la mondialisation, à l’influence et à la puissance des réseaux sociaux. Le Dr. Bakary Sambe, directeur régional du Timbuktu Institute, est notre invité. À lire aussiSénégal: des confréries religieuses alertent sur les entorses au vivre ensemble À lire aussiSénégal: au Grand Magal, le chef de la confrérie mouride livre un discours très politique

  • Alain-Richard Donwahi: «Nous militons pour une synergie des COP climat, biodiversité et désertification»

    17/06/2024 Duración: 09min

    À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse ce lundi 17 juin, RFI reçoit Alain-Richard Donwahi, président de la dernière COP consacrée à la désertification, en 2022, à Abidjan en Côte d'Ivoire. Si la dégradation des sols est un problème à l’échelle mondiale (41 % des terres dégradées), elle est particulièrement inquiétante sur le continent africain où plus de 45 % des terres ne sont plus productives. Un phénomène amplifié par le réchauffement climatique et les activités humaines avec de graves répercussions sur la sécurité alimentaire et l’appauvrissement des populations. Deux ans après la COP 15 d'Abidjan et six mois avant la COP 16 qui aura lieu en décembre prochain en Arabie saoudite, Alain Richard Donwahi fait le bilan des avancées et des actions qui restent à mener. À lire aussiCOP15: un accord historique sur la biodiversité adopté à Montréal

  • E. Ewoulé Lobé (Cameroun): «Les espaces que l'État laisse aux communautés autochtones sont limités»

    15/06/2024 Duración: 11min

    Ils sont les peuples autochtones. On les connaît aussi sous le nom de Pygmées. En Afrique centrale, ce sont les gardiens de l’immense forêt du bassin du Congo. Mais aujourd’hui, ils font face à deux problèmes majeurs, la déforestation et la création d’aires protégées, auxquelles ils n’ont plus accès. Au Cameroun, Estelle Ewoulé Lobé se mobilise en leur faveur. Pour cela, elle a créé l’APADIME, l’Action pour la protection en Afrique des déplacés internes et des migrants environnementaux. De passage en France, où elle a été lauréate l’an dernier de l’initiative Marianne, elle répond aux questions de Christophe Boisbouvier. À lire aussiCameroun : les Pygmées, une culture en danger► alliance-préservation-forets.orgÀ lire aussiRDC: la loi instaurant la discrimination positive en faveur des Pygmées promulguée

  • Violences sexuelles: «Lorsque vous détruisez les enfants, vous détruisez aussi le futur du pays»

    14/06/2024 Duración: 09min

    Le gynécologue congolais Denis Mukwege, prix Nobel de la paix en 2018, est notre Grand invité Afrique ce matin. Il était la semaine dernière à Angers, dans l'ouest de la France, pour un congrès portant sur les violences sexuelles contre les enfants dans les zones de conflit. Un constat alarmant est ressorti de ce colloque : dans les zones en guerre, les violations graves contre les enfants, qui incluent les violences sexuelles, ne cessent d'augmenter. Denis Mukwege répond aux questions de Guilhem Fabry. RFI : Le viol est désormais utilisé comme arme de guerre dans la plupart des conflits modernes, en République démocratique du Congo, au Soudan ou encore dans les régions anglophones du Cameroun. Pourquoi est-il si souvent présent dans ces zones de guerre aujourd'hui ?Denis Mukwege : Malheureusement, je crois que le viol comme arme de guerre est utilisé dans tous les conflits que l'on connaît aujourd'hui. Et c'est tout simplement parce que c'est une arme efficace qui demande très peu d'investissements, mais en

  • Filippo Grandi (HCR): la crise humanitaire au Soudan est «gravissime»

    13/06/2024 Duración: 10min

    Après le séisme politique du dimanche 9 juin 2024 en Europe, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, réagit. Et c'est sur RFI. En effet, le mois dernier, le patron du HCR, Filippo Grandi, a publiquement soutenu l'adoption par l'Union européenne d'un pacte sur la migration et l'asile. Mais aujourd'hui, il est inquiet pour l'avenir de celui-ci. Il s'exprime à l'occasion de la sortie, ce 13 juin 2024, du rapport annuel du HCR. En ligne de Genève, l'Italien évoque d'abord, au micro de Christophe Boisbouvier, les très graves crises du Soudan et de la République démocratique du Congo (RDC). RFI : Est-ce qu'on peut dire que le Soudan est le théâtre de la plus grave crise de déplacements dans le monde à l'heure actuelle ?Filippo Grandi : C'est une compétition difficile à juger, mais certainement, la violence de la guerre, l'impact sur le civil, le nombre de personnes qui ont dû fuir de leur maison - 9 millions et plus - qualifient certainement cette situation malheureusement comme une crise gravissi

  • Bah Oury, Premier ministre guinéen: «La radicalisation contre les immigrés en France nous interpelle»

    12/06/2024 Duración: 23min

    C'est la première réaction d'un homme d'État africain à la poussée de l'extrême droite aux élections de dimanche dernier en Europe et en France. Et c'est sur RFI. Le Premier ministre guinéen est notre invité ce matin. Il s'exprime aussi sur le calendrier du retour à l'ordre constitutionnel dans son pays, et sur ses relations avec le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya. Que pense-t-il du score du Rassemblement national en France ? Est-il prêt demain à rencontrer un Premier ministre issu de ce parti ? En ligne de Conakry, le Premier ministre Bah Oury répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Les militaires du CNRD se sont d'abord engagés à rendre le pouvoir à la fin de cette année. Mais il y a trois mois, vous nous avez dit, sur RFI, que ce serait reporté à l'année prochaine. Est-ce qu'aujourd'hui, vous avez plus de précisions ?Bah Oury : Bon, vous savez que le retour à l'ordre constitutionnel est conditionné principalement par l'établissement d'un fichier électoral fiable, c'est

  • Gabon: Albert Ondo Ossa demande un «retour à l'ordre constitutionnel ou des élections tout de suite»

    11/06/2024 Duración: 11min

    Dix mois après le coup d'État, Albert Ondo Ossa demande qu'on publie les vrais résultats de l'élection présidentielle d'août 2023. Après un scrutin entaché de manquements, les autorités avaient proclamé le président Ali Bongo vainqueur, entraînant un coup d'État militaire et sa chute. Beaucoup estiment qu'Albert Ondo Ossa serait le véritable vainqueur de l'élection. Le professeur d'économie ne s'était pas exprimé depuis septembre dernier, même s'il a participé à une conférence de presse collective la semaine dernière. Il dénonce ce qu'il considère comme des dérives autoritaires de la transition en cours qui doit s'achever en août 2024. RFI : Vous avez choisi de prendre la parole lors d'une conférence de presse après de longs mois de silence, qu'est-ce qui vous a décidé ?Albert Ondo Ossa : Le moment n'est pas encore venu de juger la transition. Mais enfin, je ne réagis que lorsque je sens qu'il y a dérive et un réel risque de virement vers la dictature, et surtout, un retour à l'ordre ancien, le système Bongo-

  • Dissolution de l'Assemblée en France: «Ça changera les rapports avec l'Afrique», estime Moussa Diaw

    10/06/2024 Duración: 04min

    Coup de tonnerre en France. Après la percée de l'extrême droite aux élections européennes, le président Emmanuel Macron a décidé, dimanche soir, de dissoudre l'Assemblée nationale. Il y aura donc des élections législatives le 30 juin. Réaction à chaud d'un universitaire africain. Moussa Diaw est professeur émérite en sciences politiques à l'université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. En ligne de la métropole du nord du Sénégal, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Moussa Diaw, après cette percée de l'extrême-droite en France et cette dissolution, quelle est votre réaction ?Moussa Diaw : Ma réaction, c'est de considérer qu'il y a un événement majeur, un événement politique majeur qui va bouleverser la configuration politique en France et qui aura également un impact considérable dans les rapports entre la France et l'Afrique.Est-ce qu'à vos yeux Emmanuel Macron a eu raison ou pas de dissoudre ?À mon avis, il n’était pas obligé de dissoudre parce que ce sont des élections européennes

  • Hicham El Habti: «On va étudier les opportunités pour accélérer la transition vers les énergies renouvelables»

    08/06/2024 Duración: 04min

    Depuis 2018 se tient à Paris le Forum pour la paix. Des chefs d’État et de gouvernement, des représentants d’organisations internationales et de la société civile venus du monde entier débattent et lancent ou accompagnent des projets censés répondre aux grands enjeux mondiaux. Le Forum a lieu en novembre et il est précédé d'un pré-forum dit « de printemps »qui  se tient au mois de juin. Cette année, pour la première fois, il est délocalisé. Cette réunion de printemps aura lieu lundi 10 juin au Maroc, précisément à l’Université Mohamed VI Polytechnique de Benguérir, près de Marrakech, sur le thème les « transitions justes ». Il s’agit ici de transitions énergétique ou agricole : face au dérèglement climatique, comment passer à des modèles plus durables tout en répondant aux besoins immédiats des pays du Nord et des pays du Sud ? Invité Afrique ce samedi, l’hôte de cette réunion de printemps, le président de l’université Mohamed VI Polytechnique, Hicham El Habti, également secrétaire général adjoint du Groupe O

  • Général Marc Conruyt: «Tous les témoignages que j’ai de nos partenaires soulignent la qualité de nos formations»

    07/06/2024 Duración: 06min

    L'armée de terre a lancé cette semaine son premier séminaire des écoles d'état-major francophones partenaires. Une première édition qui s'est déroulée à Saumur et qui a rassemblé des officiers du Gabon, du Bénin, de Côte d'Ivoire et du Sénégal notamment… L'objectif : renforcer les liens entre l'armée française et ses alliés africains. Le général de corps d'armée Marc Conruyt, directeur des Ressources humaines de l'armée de terre est le grand invité Afrique de RFI.  RFI : Pourquoi ce séminaire des écoles d'état-major ? Pourquoi ce besoin ?Marc Conruyt : Écoutez, ce séminaire s'inscrit dans un certain nombre d'objectifs qu'on a déterminé depuis maintenant presque 3 ans. Il y a 3 objectifs majeurs dans cette dynamique. Le premier, c'est de tout simplement d'augmenter le nombre de stagiaires que nous pouvons accueillir dans nos écoles. Le second, c'est d'être capable de consolider des partenariats entre les différentes écoles que nous avons, que ce soient des lycées militaires - vous avez eu l'exemple de ces 6 dr

  • Dalein Diallo (Guinée): «La junte n’est pas de bonne foi, elle veut garder le pouvoir peut-être définitivement»

    06/06/2024 Duración: 14min

    « Je suis prêt à rentrer à Conakry, quels que soient les risques que je prendrai », déclare Cellou Dalein Diallo sur RFI. Depuis deux ans, le numéro 1 de l'opposition guinéenne, qui est poursuivi par la justice de son pays, vit en exil en Afrique de l'Ouest. Mais aujourd'hui, il veut participer sur place au combat des démocrates guinéens pour que le général Doumbouya et les militaires respectent leur parole et remettent le pouvoir aux civils avant la fin de l'année. De passage à Paris, l'ancien Premier ministre guinéen répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI :  Les militaires du CNRD avaient d'abord promis de rendre le pouvoir à la fin de cette année 2024. Mais en mars dernier, sur RFI, le Premier ministre Bah Oury a reconnu que la transition serait prolongée jusqu’en 2025. Est-ce que vous espérez que cet engagement sera tenu 2000 ?Cellou Dalein Diallo : C'est l'une des sources de ma déception, c'est de ne pas voir respecté justement cet engagement pris devant le peuple de Guinée, devant la Commun

  • Cameroun: «C'est l'ensemble du mouvement sportif national qui est dans un état de délabrement»

    05/06/2024 Duración: 08min

    À trois jours du match de football entre le Cameroun et le Cap-Vert (ce 8 juin), qui va compter pour la qualification à la prochaine Coupe du monde, la tension ne baisse pas entre le ministre camerounais des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, et le président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto'o. Si le match a bien lieu samedi à Yaoundé, comment vont jouer les Lions indomptables ? C’est la question que se posent beaucoup de Camerounais, pour qui le président Paul Biya est le seul homme qui peut dénouer cette crise. Le professeur camerounais Thomas Atenga enseigne la communication à l'université de Douala. Il livre son analyse à Christophe Boisbouvier. RFI : Ce qui frappe dans ce conflit, c'est que chacun se réclame du président Paul Biya. Il semble qu'après la contre-performance des Lions indomptables à la CAN en Côte d'Ivoire en janvier dernier, le président Paul Biya ait quand même donné son feu vert à son ministre des Sports, pour imposer un nouveau sélectionneur à Samuel Eto'o ?Thomas Ateng

  • Sahel central: «Quinze millions de personnes comptent sur l'aide humanitaire pour survivre»

    04/06/2024 Duración: 11min

    Dans les trois pays du Sahel central (le Mali, le Niger et le Burkina Faso), la situation humanitaire ne cesse de se dégrader, affirme Ocha, le Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires. Or, à ce jour, les bailleurs de fonds n'ont versé que 12% des sommes qu'ils avaient promises pour venir au secours des quelque 15 millions de personnes en détresse. Entretien avec Charles Bernimolin, le chef du Bureau régional d'Ocha pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale. RFI : Dans les trois pays du Sahel central, est-ce que la situation humanitaire a tendance à s'améliorer ? Charles Bernimolin : Non, le Sahel central est confronté à une crise sécuritaire, humanitaire et climatique qui ne cesse de se dégrader. 80% des déplacés sont des femmes et des enfants. Et donc on estime qu’au Sahel central, sur le Mali, le Burkina Faso et l'ouest du Niger, on a à peu près 15 millions de personnes, ce qui est énorme, qui ont des besoins humanitaires, et qui ont besoin tout simplement d'assistance pour vivr

  • Perte de la majorité absolue de l'ANC: «C'est un moment très incertain pour l'Afrique du Sud»

    03/06/2024 Duración: 05min

    Avec quel autre parti l'ANC va-t-il faire alliance pour gouverner l'Afrique du Sud ? Dans 15 jours, Cyril Ramaphosa sera-t-il encore le président de la nation arc-en-ciel ? Au lendemain des élections historiques qui ont vu l'ANC perdre la majorité absolue à l'Assemblée nationale, tous les scénarios sont possibles en Afrique du Sud. Liesl Louw-Vaudran est conseillère spéciale à International Crisis Group. En ligne de Johannesburg, elle répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Est-ce que, pour l'ANC, ces élections sont une grave défaite ou juste un avertissement ?Liesl Louw-Vaudran : Non, c'est une défaite et même le secrétaire général du parti, Fikile Mbalula, a admis que c'est une défaite pour l’ANC, parce qu’arrivé à 40%, contre 57% en 2019, en fait, c'est vraiment une défaite pour l’ANC.Pour des raisons essentiellement économiques ?Oui, pour des raisons économiques, parce que nous savons que le chômage est extrêmement élevé. Il y a la pauvreté, l’inégalité, et aussi les délestages ces derniers

  • «Les jeunes Africains sont emprisonnés chez eux», selon le chanteur sénégalais Lass

    01/06/2024 Duración: 05min

    Lass est un chanteur attachant, ancré dans la tradition musicale de l’Afrique de l’Ouest, inspiré par les grands orchestres mais qui sait aussi teinter sa musique d’influences modernes et de rythmes électroniques. Il vient de publier son deuxième album, Passeport, l’occasion d’évoquer avec lui les attentes des nouvelles générations dans son pays, le Sénégal. À lire aussiLe juste équilibre de Lass, entre influences afro et sonorités électro

  • «La Libye joue le rôle de plateforme logistique pour la Russie» en Afrique, selon le collectif «All Eyes on Wagner»

    31/05/2024 Duración: 04min

    La Libye, plus que jamais porte d'entrée de la Russie sur le continent africain. Selon plusieurs observateurs dont le collectif « All Eyes on Wagner », la Russie augmente depuis plusieurs mois sa présence dans des ports comme Syrte ou Tobrouk pour débarquer armes et militaires. Une stratégie qui atteste l'idée que Moscou et les supplétifs d'Africa Corps (ex-Wagner) ont bien décidé de renforcer leurs positions en Afrique du Nord et au Sahel. Lou Osborn du collectif « All Eyes on Wagner » est notre invité ce matin.  RFI : En ce moment, vos yeux sont particulièrement tournés vers la Libye. Depuis quelques mois, on constate un accroissement des livraisons d'armes et de débarquement d'hommes en provenance de Russie. Où ont lieu ces débarquements et quel est le but supposé ?Lou Osborn : La première chose, c'est qu’une partie de ces combattants qui arrivent est, après, renvoyée dans les nouveaux territoires occupés par African Corps : le Niger et le Burkina Faso. Dans ce sens-là, la Libye joue le rôle de plateforme

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